Rouler sur un deux-roues motorisé permet d’arriver à temps à destination vu que ce genre de véhicule est rapide et apte à se faufiler aisément dans les embouteillages. Cependant, les accidents sur une moto ou un scooter ne sont pas rares et les conséquences sont désastreuses vu qu’il n’y a pas de carrosserie. C’est pour cette raison qu’il est devenu obligatoire de porter certains équipements dont des gants homologués.
La loi concernant cet équipement
Auparavant, il n’y avait que les casques qui étaient obligatoires pour les conducteurs de deux-roues motorisés. Depuis le 19 septembre 2016, les gants homologués sont devenus obligatoires également. C’est suite au décret n°206-1232. Cette obligation concerne le pilote, mais aussi les passagers. Suite à cette loi, il y a des contrôles réguliers effectués par les forces de l’ordre. Le non-respect de cette loi conduit à une amende, à des contraventions, ainsi qu’à une réduction de points sur le permis de conduire. Il faut donc disposer de ce genre d’équipement avant de rouler sur un deux-roues. Vous pouvez en acheter sur des sites spécialisés comme scooteo.com par exemple.
Pourquoi cette loi ? En fait, d’après une enquête TNS, 7 pilotes sur 10, qui conduisent un deux-roues motorisé (scooter et moto), chutent. 2 pilotes sur 5 sont blessés lors de ce genre d’accident. Les blessures les plus courantes se situent au niveau des mains. D’ailleurs, des statistiques du Registre du Rhône démontrent que 20 % des pilotes victimes de chutes sont blessés au niveau des mains et des poignets. La raison est simple. Elles sont causées par les réflexes des pilotes qui utilisent leurs mains pour se protéger.
Les sanctions
Si vous souhaitez rouler à moto ou en scooter, il faut porter des protections spécifiques homologuées pour les mains et non des modèles pour le ski, le jardinage, le golf et autres. Si vous transportez un passager, ce dernier doit aussi en porter. Si cette obligation n’est pas respectée, il y aura une amende de troisième classe imposée. Elle tournera entre 45 et 68 €. En plus, des points seront retirés du permis de conduire.
À noter que l’amende est imputée à celui ou celle qui ne porte pas cet équipement. Dans le cas où le pilote en porte, mais pas le passager, ce sera donc le passager qui devra payer une amende. Dans ce cas de figure, le passager ne paiera que l’amende. Ses points sur le permis de conduire ne seront pas réduits. Cependant, si le passager est mineur, ce sera le pilote qui sera tenu responsable de l’infraction. Ce sera donc le conducteur qui sera sanctionné.
Que faut-il acheter ?
Les gants homologués que vous devez porter doivent suivre des normes. Pour reconnaître les bons modèles, il faut vérifier l’étiquette CE. Vous devez choisir soit des modèles avec une étiquette CE seulement, soit des modèles dotés de cette étiquette et du pictogramme motard.
Un gant avec une étiquette CE seulement indique qu’il a été homologué suivant la version 2003 et la norme EN 13594. Un gant avec le pictogramme motard et l’étiquette CE indique qu’il a été homologué suivant la version 2015 et la norme EN 13594.
Le second modèle est plus performant, étant donné qu’il dispose de trois niveaux de protection. Il y a le niveau 1 qui indique que le gant ne dispose pas de protection des articulations et des doigts. Il y a ensuite le niveau 1 KP qui indique la présence de ces protections. Enfin, il y a le niveau 2 KP qui indique la présence de ces protections en plus d'une protection pour le poignet.
À noter également qu’il est possible que l’étiquette disparaisse au fil du temps. Cela conduit parfois à une sanction abusive. Dans ce cas, il faut prendre des mesures. Pour pouvoir contester la sanction, pensez à garder la facture d’achat et une copie de l’homologation que vous trouverez sur le site du constructeur par exemple. Vous devez ensuite rédiger une lettre de contestation comprenant ces informations. Après, il ne restera plus qu’à envoyer la lettre à l’officier du ministère public.
Les autres critères à prendre en compte
Le port de gants homologués est imposé par la loi pour des questions de sécurité. En plus de garantir la sécurité du motard, ces équipements de protection améliorent également la conduite en apportant confort et stabilité de conduite. Ils peuvent aussi protéger contre le froid. Mais outre la sécurité, il faut aussi penser à l’ergonomie et au confort. Pour bien choisir, il faut vérifier l’étiquette CE et le pictogramme sur le produit, mais aussi d’autres critères comme le tissu, l’étanchéité, le niveau de protection et bien d’autres encore.
Pour ce faire, vous devez vous poser plusieurs questions. Est-ce qu’il est possible d’ajuster le modèle suivant la taille des mains (petite, grande, moyenne) ? Est-ce que le modèle est étanche ? Qu’en est-il du tissu pour un usage en hiver ou en été (tissu aéré, chauffant, etc.) ? Le modèle est-il destiné pour un usage intensif ou uniquement pour un usage urbain ? Qu’en est-il de la durabilité ? Tous ces points vous permettront d’obtenir la protection parfaite pour vos mains lors d’une conduite d’une moto ou d’un scooter.