Un monstre des mers pour traquer les micropolluants dans les réseaux d’assainissement ? Non, un dispositif créé par Veolia Eau dont les multiples bandelettes sont rudement efficaces.
Même à très faibles concentrations, la présence de micropolluants, et particulièrement de métaux lourds, dans les eaux usées, peut avoir un effet toxique sur les milieux aquatiques. Elle peut aussi avoir un impact sur la performance des traitements de dépollution et surtout affecter la filière d’élimination des boues. Pour diminuer la présence de ces substances dans la durée, il est indispensable d’en comprendre les origines et donc de pouvoir identifier - et si possible - à moindre coût les sources potentielles.
Un dispositif simple… mais ingénieux
Veolia Eau a donc développé un capteur innovant, baptisé Octopus. Cette « pieuvre », en effet, est composée de bandelettes plastiques. Immergées aux points stratégiques du réseau d’assainissement, elles se couvrent rapidement d’un biofilm dans lequel s’accumulent les métaux lourds et autres micropolluants éventuellement présents dans les eaux usées. Ce biofilm devient ainsi, après 4 à 5 semaines, un excellent révélateur de la présence ponctuelle ou régulière de ces contaminants. Après « essorage », il peut être analysé en laboratoire.
S’il est simple voire rustique, ce dispositif n’en demeure pas moins très ingénieux. Il est actuellement en place sur un réseau d’assainissement de la région Centre Ouest, pour identifier la présence de cuivre et de nickel qui contaminent les boues de la station d’épuration située en aval.